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These days of dust - Ft. Marnie
Primrose
messages : 19
date d'inscription : 28/02/2022
métier : Cultivatrice
disponibilité : 0/3
Mer 2 Mar - 19:27
« These days of dust
« Which we’ve known
« Will blow away with this new sun. »


Souvent, elle se levait avec l’aurore, incapable de dormir une minute de plus. Elle allait prendre le repas du matin au bâtiment central avec les autres, adressait quelques salutations à certaines personnes, puis repartait aussitôt afin de rejoindre les champs.

Certains jours, elle fatiguait beaucoup trop pour se lever, victime d’une nausée assez intense pour qu’elle reste alitée, mais assez légère pour qu’elle refuse qu’on aille chercher quelqu’un pour la soigner.

Ce jour-là était l’un de ceux où le réveil avait été difficile, où elle avait contemplé un moment l’idée de rester au lit et ne sortir qu’au lendemain. Après tout, la jeune femme n’était pas la seule personne à travailler les champs ; ses parents pouvaient certainement se débrouiller sans elle, le temps qu’elle se repose un peu. Cependant, la seule perspective de rester à ne rien faire d’autre que dormir, sans être utile d’une quelconque façon, avait été suffisante pour la pousser à se tirer du lit malgré la nausée.

Alors, Primrose avait fait comme elle faisait à tous les jours ; elle était sortie aux champs, portant un grand chapeau de paille qu’elle avait tissé elle-même pour se protéger du soleil de plomb. Et elle avait passé la journée à travailler, malgré la fatigue qui l’a forcée à prendre plusieurs pauses durant les dernières heures.

La jeune femme ne quitta les champs qu’au moment où elle réalisa que le jour se voilait peu à peu de nuit. Elle avait utilisé un pan de sa longue jupe pour essuyer la sueur à son front et attaché ses cheveux en un chignon lousse afin de dégager sa nuque, en un effort pour se rafraîchir un tant soit peu. La nausée avait peut-être fini par passer, mais autre chose accablait désormais les pensées de Prim’ ; ce soir, elle désirait demeurer seule. Peut-être pourrait-elle persuader les responsables du repas de la laisser manger à l’extérieur, pour éviter de se retrouver au milieu de tous les habitants de Rune.

Enfin, c’était ce à quoi elle réfléchissait actuellement, alors qu’elle se trouvait sur le chemin du retour. Concentrée qu’elle était sur sa réflexion, elle n’était pas trop attentive à ce qui l’entourait. Après tout, elle connaissait le chemin par cœur, pas à pas. Elle aurait pu rentrer à Rune les yeux fermés.
Marnie
messages : 81
date d'inscription : 18/01/2022
métier : bergère ; s'occupe parfois des morts.
disponibilité : indisponible
Ven 4 Mar - 18:38
these days of dust


aujourd'hui marnie avait partagé les moutons avec l'un des autres bergers de rune. fatiguée, elle avait accueilli son remplaçant avec un sourire soulagé et un petit bouquet de fleurs des champs. mais loin de s'arrêter là, sa journée à l'extérieur du village s'était étendue jusqu'en fin d'après-midi -- recrutée par des enfants jouant au bord de l'eau dans l'incroyablement fastidieuse tâche d'attraper le plus de petits insectes possibles.

une ou deux feuilles restaient coincées entre les mèches de ses cheveux, témoins silencieux de son passage au milieu de buissons divers. elle avait fini par leur échapper alors que les parents de chacun étaient apparus pour rappeler la marmaille à la maison, et plus tard, au souper .
sur le chemin, elle épousseta ses vêtements, replaçait ça et là des plis qui n'étaient plus au bon endroit.

et, prêtant enfin attention aux alentours, elle aperçut, un peu en retrait du centre du chemin, primrose. son visage se para d'une grimace contrite, presque inconsciemment. et, ajustant son pas pour le rendre plus rapide, elle finit par la rattraper.
l’expression qui y figurait quelques instants plus tôt s'était envolée pour laisser place à son faciès habituel - douce, souriante, un peu ailleurs.

― ah, primrose. je vais faire le chemin avec toi si ça ne te gêne pas...

bien sûr, marnie est terrifiée par l'idée qu'on puisse lui répondre par la négative; elle ne saurait comment intégrer l'information. mais la jeune femme tente, quand même, parce qu'au fond d'elle, quelque chose s'est mis en route -- entre compassion et curiosité. marnie est comme tous les autres à rune, elle sait.  et plus encore, elle sait la mort. elle la côtoie.
mais pas comme ça. pas comme primrose.
alors, avec une petit pointe de maladresse, elle vient voir comment ça va.

― comment ça se passe aux champs ?

le sujet est neutre. le sujet est vaste.
et promis, si jamais primrose souhaite s'échapper, elle ne fera rien pour l'en empêcher.

Primrose
messages : 19
date d'inscription : 28/02/2022
métier : Cultivatrice
disponibilité : 0/3
Sam 5 Mar - 4:24
« Now I’ll be bold
« As well as strong
« And use my head alongside my heart. »


Perdue dans ses pensées teintes de tristesse et d’amertume, Primrose suivait la route, comme un automate programmé pour se rendre d’un point A à un point B. Loin d’elle était l’idée qu’on vienne lui parler, qu’on décide de l’accompagner dans son trajet. C’était certainement la raison pour laquelle elle crut halluciner un instant, lorsqu’elle entendit une voix plus ou moins familière s’adresser à elle, prononçant son nom et annonçant qu’elle l’accompagnerait sur le chemin du retour.

Les prunelles azurées de la jeune blonde se posèrent alors sur le visage souriant de Marnie, qu’elle observa un instant avant de réaliser que c’était elle qui lui avait parlé. Marnie, qu’elle connaissait surtout car elles avaient grandi ensemble auprès des mêmes précepteurs, qu’elle connaissait assez pour considérer comme une amie, mais trop peu pour dire qu’elles étaient plus que cela. Marnie la bergère, qu’elle raccompagnait parfois des champs lorsque l’occasion se présentait, avec qui elle échangeait parfois quelques mots lorsqu’elles se croisaient, par politesse. Marnie la bergère, qui avait maintenant rattrapé Prim’ et s’était ajustée confortablement au rythme de ses pas.

La jeune femme l’observa un instant d’un air quelque peu surpris – elle ne s’attendait pas à être raccompagnée au village, après tout –, avant d’offrir un petit sourire amical, chaleureux, ce même sourire qu’elle affichait d’ordinaire. Puis, elle secoua la tête doucement.

« Ne t’en fais pas, ça ne me gêne pas du tout. Passer un moment en ta compagnie me ferait plaisir. »

Peut-être était-ce contraire à ses habitudes, mais la réalité était que Primrose avait offert une demi-vérité à Marnie. Malgré qu’elles ne se connaissaient que vaguement, il était vrai qu’un moment passé auprès de la bergère était toujours apprécié. Sa douceur et son sourire arrivaient à chasser l’amertume et les soucis du quotidien.

Mais ce jour-là, en particulier, Primrose aurait préféré être laissée à elle-même. Elle aurait préféré qu’on la laisse marcher jusqu’à Rune sans qu’on vienne lui poser un tas de questions. Car c’était à peu près tout ce qu’on faisait depuis la disparition de sa moitié – on la questionnait. Sur tout, sur rien. Sur son état, sur son travail, sur ce qu’elle pensait de la météo du moment, sur les cultures qu’elle entretenait avec amour. Pas un jour s’était écoulé sans que quelqu’un ne vienne s’enquérir de son état. Et bien qu’elle comprenait qu’on se faisait du souci pour elle, parfois, elle se demandait si on allait bien finir par cesser de lui rappeler que le malheur s’était immiscé dans sa vie, à peine quatre mois plus tôt.

La jeune femme n’était pas dupe, cependant. Elle savait que c’était dans ce genre de moments qu’elle avait le plus besoin d’aide, qu’on lui tienne compagnie même l’espace d’un petit instant. Et Marnie s’était pointée comme un petit rayon de soleil à travers le gris des nuages, juste au bon moment. Prim’ n’aurait pu lui demander de partir même si elle avait voulu le faire. Alors, elle offrit un nouveau sourire à son amie du terreau, répondant ensuite à sa question.

« Ça va. La tâche est rude et difficile par moments, mais on fait avec. Et puis, les cultures sont jolies, cette année. Je crois qu’on aura droit à une belle récolte. »

Un léger soupir quitta ses lèvres, comme pour accompagner ses paroles. Dur était le métier de cultivateur – Primrose avait eu du mal à s’y faire, au début, lorsqu’elle avait commencé à apprendre les bases du travail auprès de son paternel. Elle s’y était habituée avec les années, son corps développant la musculature nécessaire afin de l’effectuer. Et voilà que la rudesse de la tâche commençait réellement à l’affecter, dans un moment plutôt crucial de sa condition actuelle. Cependant, si la fatigue parut certainement sur ses traits un instant, elle la fit disparaître tout aussi rapidement qu’elle était apparue.

« Et de ton côté, comment ça se passe ? Les moutons vont bien ? »

C’était… Un essai. Une tentative de poursuivre la conversation. Elle le savait, c’était étrange. Cela pouvait même paraître légèrement forcé. Mais là n’était pas l’intention de Primrose. Elle ne savait tout simplement pas trop de quoi parler, actuellement. Et s’il était possible pour elle d’éviter de parler de sa personne le plus longtemps possible, elle ferait tout pour diriger la conversation vers autre chose.
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