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Soupe ft. Marnie
Augustin
messages : 4
date d'inscription : 04/02/2022
Dim 6 Fév - 4:46

Gus trouvait enfin un peu de répit. Les bons côtés du travail, c’était qu’il n’y avait à peu près pas de routine. Gérer les imprévus, palier aux manques… Aujourd’hui, la pêche avait été bonne. La température clémente avait contribué au bon moral et malgré l’effort quotidien, c’est épuisé que la bande pouvait revenir au village, le sentiment du devoir accompli. Leurs silhouettes se profilant au bout du sentier attirait rapidement les plus jeunes, curieux de voir la prise du jour. Parfois détrempés, souvent odorant, nul ne pouvait ignorer ces bons pêcheurs, toujours avec une nouvelle histoire en poche. Comme la journée ne se terminait jamais avec le retour au village, Augustin passa la fin de l’après-midi et une partie de la soirée à prêter main forte aux cuisiniers et responsables des provisions, aidant au salage, au fumage et à la conservation du poisson pour la partie qui ne serait pas consommée rapidement. Par la suite, par souci de civilité, il trouva un moment pour se laver et se rafraîchir. Enfin, après tout le monde, tout juste avant la fin du service, Gus rejoignit la cafétéria pour le repas du soir.

Il observa, seul à sa table, quelques heureux qui discutaient en brûlant la chandelle, écoutant leurs grivoiseries de fin de soirée, un sourire en coin. Quelques potins, quelques blagues, jamais rien de bien méchant. Juste de quoi alimenter l’imaginaire un peu. Il sentait une douleur le tirailler à l’épaule, résultat d’un mouvement de travers qu’il avait effectué tôt dans la matinée. Il devrait faire attention, peut-être rendre visite aux soigneurs. Il tend l’oreille vers la sortie. Le chant des sauterelles en trame sonore, il doit avouer qu’il affectionne bien ce moment de la journée. À tout le moins, c’est ce qui se rapproche le plus de la relaxation pour lui. Il doit s’avouer chanceux, il a rarement le temps de s’ennuyer.

Une silhouette s’approche de sa table, il lève les yeux vers celle-ci. Sourit, d’une douceur qui lui est propre. Un sourire un peu fatigué, aussi. Normal, il commence à se faire tard. Il le souligne, d’ailleurs. « Longue journée? »
Marnie
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métier : bergère ; s'occupe parfois des morts.
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Lun 7 Fév - 20:53
soupe

assise au milieu d'un champs, marnie observe d'un œil le petit troupeau qui broute tranquillement. la journée passe, la journée s'efface. tout lui paraît lent, le monde, ses gestes et les petits pas des moutons. elle caresse délicatement la tête d'un curieux - il y en a quelques uns, assez tranquilles pour venir chercher un instant d'attention chez leur gardien.
demain sera un autre jour, elle y pense. le repos l'attend, ce n'est pas elle qui sortira les moutons. ses pieds s'en réjouissent, ils sont douloureux. elle pousse un soupir de contentement, avant de prendre appui sur une de ses mains pour se relever.
son pantalon légèrement humide, elle l'essuie comme elle peut mais reste une auréole humide. tant pis. ça se voit à peine, se dit-elle en se contorsionnant pour essayer d’apercevoir son propre séant.
attrapant d'une main son bâton, elle siffle pour prévenir les moutons. et ainsi commence la marche du retour.
tout doucement.

la journée passe, tout lui paraît lent. ses pieds traînent les derniers pas, elle est fatiguée aujourd'hui, marnie. un peu plus que d'habitude. mais demain est un autre jour, le repos l'attend. souriant à ses propres pensées, elle a l'air ailleurs en pénétrant dans le bâtiment central. les boules de laines sont à l'abri, elle a fini. maintenant, il est l'heure de s'asseoir. de manger. d'écouter les bruits de la vie de fin de soirée.
elle a prit le temps d'essuyer les traces de terre sur son visage et ses doigts, de rincer ses pieds fatigués. d'enfiler un pantalon propre.

elle choisit une place, un peu au hasard, perdue dans ses pensées comme peut l'être quelqu'un de fatigué. se frotte les yeux et s'assied, gratifiant augustin d'un sourire asymétrique.

― oui, un peu. il a fallut beaucoup marcher aujourd'hui et j'ai mal aux pieds - elle les désigne d'une main puis réalise qu'il ne peut pas vraiment les voir sous la table. un soupir - mes pauvres pieds...

autour, il règne une forme de douceur de vivre. tout lui paraît lent, mais chaleureux. doux. elle a faim, son ventre gargouille. elle a sommeille, baille et fronce le nez puis ajoute :

― mais demain j'ai le droit de dormir ! et la pêche alors ? elle s'affale un peu sur la table, c'était comment aujourd'hui ?

Augustin
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Lun 14 Fév - 2:43

Augustin brisa un morceau de pain, un sourire accroché aux lèvres alors qu’il écouta Marnie se plaindre de ses pauvres pieds endoloris. L’idée que ce soit leur plus gros problème avait un quelque chose de rassurant, comme quoi la vie n’était pas trop mal. « Tu pourrais dresser les moutons, qu’ils partent et reviennent d’eux-mêmes. Ce serait plus simple, non? ». Le ton était à la blague, sans réelles ambitions de faire rire, juste assez léger pour aller de paire avec l’ambiance de la soirée. Il trempe le morceau de pain dans sa soupe et prend une bouchée, écoutant sa collègue de table.

« La chance. Tu comptes dormir jusqu’à quelle heure? » Il prend une gorgée d’eau, mais il préfèrerait autre chose. De l’alcool, entre autres. Quoi qu’avec la fatigue et la journée qui l’attendait demain, les trois ne feraient pas bon ménage. « Avec le printemps qui arrive, on doit s’attendre à mettre les bouchées doubles avant la saison forte. Les journées sont longues, mais elles sont satisfaisantes. Aujourd’hui on a commencé à poser les filets, on a eu quelques bonnes prises… » Il repense un peu à la journée, à ce qui s’en vient. À la saison chaude, aussi. « J’ai hâte à l’été… » lance-t-il, une pointe de nostalgie dans la voix. « Les longues journées, voir les jeunes faire des bêtises, la chaleur, les jolies filles avec des fleurs plein les cheveux… » Il n’aspirait qu’au pittoresque, en fin de compte. Même si ce qu’il décrivait n’avait rien de bien différent des jours qu’ils connaissaient actuellement, tout semblait plus doux, l’été. Plus simple.

Il s’étira, réalisant qu’il devait être un peu le seul à penser ça en ce moment. Il ne s’excusa pas de cette envolée, mais il prit le temps de marquer une pause, se concentre un peu sur sa soupe. En réalité, il se demanda où il se trouvait, dans tout ça. Sûrement au bord de la rivière, en train de pêcher. L’idée pouvait paraître douce et agréable pour l’œil étranger, mais il n’y voyait que la lourdeur du quotidien. Il voulait rêver, à quelque chose de différent, de plus excitant. Voir ce qui se cachait de l’autre côté des forêts denses. Ou exercer un tout autre métier, pourquoi pas. Dans les deux cas, tout semblait irréaliste. Sans doute était-ce mieux ainsi. « Hey, Marnie… » souffla-t-il. « Tu t’es déjà imaginée être autre chose que bergère? Exploratrice, protectrice pourquoi pas? Juste pour voir comment serait la vie.». S’il avait le temps de se questionner là-dessus, c’est que la vie était sans doute paisible. N’empêche qu’il serait curieux, de voir ce que les choses auraient pu être. Il termine par un sourire serein. « Je pense qu’on est chanceux, mine de rien. »
Marnie
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métier : bergère ; s'occupe parfois des morts.
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Mar 22 Fév - 19:24
soupe

marnie suit la course du morceau de pain et son ventre gargouille. elle se souvient qu'elle a faim mais il lui manque l'énergie pour se lever, récupérer un bol et puis le ramener. elle soupire, essaie de rassembler ses forces et gratifie son interlocuteur d'un sourire amusé. dresser les moutons, bien sûr. ils sont bien trop têtus marmonne-t-elle, presque inaudible.

elle l'écoute, gus, parler, elle jure. mais ses oreilles sont remplies de grésillements et son cerveau d'une couche de coton - ou l'inverse, peut-être. alors elle oublie la moitié de ce qu'il dit au fur et à mesure qu'il parle. elle l'aime bien, augustin, pas qu'il ne soit pas intéressant - il a toujours une sorte de sourire au coin des yeux.

― tu parles comme un vieil homme gus finit-elle par dire, tout doucement, en s'étirant. il n'est pas si vieux que ça pourtant... si ? presque sure que non. elle le fixe. non, il a peut-être une, deux années de plus. elle se souvient de lui, petit, et considère alors qu'il ne doit pas être bien vieux. perdue dans ses propres pensées, et les yeux coincés sur celui qui lui parle, elle ne saisit pas immédiatement la question.
il lui faut une très longue minute pour se rappeler que la question lui est adressée - être constamment seule avec les animaux n'arrange pas toujours les affaires de marnie -, une très longue minute avant de secouer sa tête et de répondre:

― parfois... parfois, quand je suis dehors avec les moutons, j'y pense. tu sais... comme... prendre part à une expédition. - elle marque un temps de pause, et se rend compte que le sujet l'émeut ; elle qui n'en parle jamais qu'avec ses interlocuteurs favoris et silencieux - je me demande souvent ce qu'il y a là-bas ou même, au delà de la forêt et des chemins que l'on connaît tous par cœur. ou même tout ce qu'il y avait avant nous. - la fatigue lui serre un peu la gorge, alors elle souffle, inspire, expire et puis se lève - je vais chercher à manger, je reviens. - comme ça, en plein milieu de sa phrase.
puis elle revient, quelques minutes plus tard, la gorge desserrée.
mais je ne sais pas si je serais assez capable... et quel genre de courage faut-il pour sortir de l'endroit où l'on a toujours vécu. et quelle genre de personne elle serait si tout à coup, elle parlait d'aventures et de choses fantaisistes

elle expose un de ses bras, et le place à côté de ceux du pêcheur :

― il me faudrait des gros bras comme ça pour être sûre d'être capable de partir à l'aventure. tu serais bien plus qualifié non ?

elle rit, puis entame sa soupe, l'air de rien.

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